L’usure de la droite
quelle que soit son obédience, la
stratégie d’union de la gauche habilement
exploitée par Mitterrand amène, en
1981, la victoire de celui-ci et envoie une majorité
socialiste à l’Assemblée.
Malheureusement,
encore une fois la politique de gauche fera long feu. Après
quelques mesures
sociales ou symboliques le tournant de la rigueur est pris
dès 1983. Le
gouvernement « de gauche » avec
ou sans les ministres du PCF (qui
partent en 1984), accompagne notamment la destruction
d’importants secteurs
industriels programmée par la Communauté
européenne. Après deux septennats
Mitterrand laisse un bilan au lourd passif : politique
antisociale, destruction
du potentiel industriel, promotion du secteur privé,
abandons de souveraineté,
etc.
L’après
Mitterrand confirmera et accélérera cette
politique de
déclin.
Il suffit de prendre un exemple
pour illustrer cette
continuité en matière de politique
« sociale » : la part
des
salaires dans le PIB français a diminué de 12%
depuis 1982(a)
Les gouvernements successifs
vont démanteler des secteurs
entiers toujours sous l’œil attentif de Bruxelles.
Vont passer à la trappe les
industries « traditionnelles »,
« en déclin » comme le
charbon ou la sidérurgie, vont disparaitre des
filières manufacturières comme
celle du jouet, les ambitions en matières de nouvelles
technologies vont être
revues à la baisse, l’agriculture,
immolée sur l’autel de la PAC et du
libre-échangisme va rendre la main aux Etats-Unis
d’Amérique et favoriser la
monoculture dans les pays du Sud, enfin les quelques domaines
où notre pays a
conservé ses positions, comme dans
l’énergie nucléaire ou
l’aéronautique, sont
« partagés »
principalement avec
l’impérialisme allemand.
Ces assauts contre notre pays
par ses propres dirigeants n’ont
été possible que grâce à
l’adhésion des responsables politiques
à l’européisme
et à la marginalisation des idées de changement
de société portées
principalement par le Parti communiste français. Le
bipartisme est la forme
qu’a prise ce consensus sur le modèle capitaliste
fédéraliste.
Cette démission a
aussi des répercussions en matière de
politique extérieure :
réintégration progressive dans le camp
atlantiste,
transfert de souveraineté à l’Union
européenne, quasi-abandon des maigres
crédits alloués à la
véritable coopération et à la
francophonie.
La
France est une construction essentiellement politique, elle
est donc fragile. De nombreux épisodes de notre histoire
illustre cette
permanence. Le peuple français saura-t-il inverser la
tendance à l’effacement
de la Nation ? Saura-t-il réinventer son
identité ?
La réponse est
positive si dans un premier temps tous les
patriotes savent s’unir par delà les clivages et
si par la suite notre pays
s’engage sur la voie du socialisme, seul système
capable de rétablir l’harmonie
entre la Nation et le monde !
(1) Histoire
de la
France contemporaine, ouvrage collectif,
éditions sociales.
(2) L’identité
de la
France, Fernand Braudel, Flammarion.
(3) Les
Nations à la
une, pour de nouvelles coopérations, Antoine Casanova,
Gérard Streiff,
éditions sociales.
(4) Histoire
de la
Révolution française, Albert Soboul,
éditions sociales.
(5) Conspiration pour
l'égalité dite de Babeuf, Philippe Buonarotti,
éditions sociales.
(6) Histoire
de la
Commune, Prosper-Olivier Lissagaray,
éd. La Découverte.
(7) A l'assaut du ciel, Jacques Duclos,
éditions
sociales.
(8) La
guerre civile
en France 1871, Karl Marx, éditions
sociales.
(9) Jules
Guesde, l'apôtre et la Loi, Claude Willard,
éditions ouvrières.
(10) 1920,
Le Congrès
de Tours, ouvrage collectif,
éditions sociales.
(11) Maurice
Thorez
: 1900-1964, le fondateur:
Pierre Durand
(12) Chroniques
de la
Résistance, Alain Guérin,
éd. Omnibus.
(13) Les
bataillons
de la jeunesse, Albert Ouzoulias,
éditions sociales.
(14) Mémoires, Jacques Duclos,
éditions Fayard.
(15) Mai
68, Roger Martelli, Messidor /
éditions sociales.
(a)
http://www.approximations.fr/textes/economie.pdf